Durk le barbare

Durk était un humain de petite taille, il vivait depuis ses 15 ans avec sa tribue, voyageant de contrées hostiles et sauvages en contrées glaciales et meurtrières lorsqu'il décida de la quitter pour voguer vers ses propres aventures vers le pays civilisé que le sage de son village lui décrivait avec ses grandes citadelles et ses magiciens terrifiants.
Rien n'effrayait Durk, pas même les araignées. La saison chaude commençait et il vogait vers le sud en direction de Padhiver depuis maintenant quelques jours.
Habillé de quelques loques et tenue encore chaude et armé de son couteau, ses cheveux longs et noirs, son visage fin et ses yeux bleus pétillants, Durk était heureux car pour la première fois il était libre et pour la première fois il allait voir le pays civilisé.
Malheureusement Durk était encore jeune et inexpérimenté dans beaucoup de domaines, la seule chose qu'il connaissait bien, c'était la chasse mais il avait suffisemment de nourriture dans son sac en peau de vrolach, un animal herbivore vivant dans les contrées froides, pour tenir encore jusqu'à Padhiver qui se situait à deux semaines de marche, à moins que la nourriture ne pourrisse mais il avait bien fait attention de bien recouvrir la viande (de vrolach elle aussi) de la graisse du même animal...Il faut admettre que le vrolach est le seul animal non agressif dans les contrées froides... mis à part quand on s'en prend à lui.
Maintenant qu'il était tout seul et sans personne pour le guider Durk souffrait beaucoup de son inexpérience, en effet il ne savait pas très bien lire et passait parfois plusieures minutes avant de trouver sa direction sur les quelques panneaux qui se présentaient à lui. Mais le moment où son inexpérience lui fit le plus souffir fut un soir, à 12 jours de Padhiver, quand des brigands le capturèrent alors qu'il allait s'endormir.
Quand il se réveilla, il était étendu dans une cellule dont les murs étaient en pierre. La seule source de lumière était une petite ouverture barrée de fer et il devait déjà faire jour depuis un bon moment. Elle se situait en haut d'un mur oposé à une porte en bois qui semblait avoir été faite il y'a peu de temps.
Pas de doute, il était enfermé dans une cave dont il ne sortirait pas de sitot.

A vous d'écrire la suite !

Il avait examiné la pièce sans bouger d'un cil, scrutant de ses yeux le moindre détail. il avait appris cela des animaux chassé, faisant les morts lors de l'approche d'un ennemi. Mais il lui sembla que personne ne l'observait, et se leva donc.
Son premier reflexe fut de mettre la main sur le côté, où il portait constamment sa bandoulière de vrolach, et fut déçu de constater sa disparition. Un bon morceau de viande séchée dans cette situation ne lui eut pas déplu, mais cela le fait qu'on lui ai retiré ses affaires personnelles lui parut après reflexion pas si étonnant que cela.
Il lui fallait maintenant combler le temps qu'il allait passer dans cette cellule. Il jugea à la direction des rayons et à la luminosité du peu que l'ouverture donnait que le repas de mi-journée était proche, et son ventre le lui disait aussi.

Il attendit que quelqu'un vienne lui apporter à manger... en vain.
Il passa donc son premier après-midi l'estomac vide, à faire le tour de sa cellule comme un lion en cage.
Les rayons dardaient de plus en plus fort dehors, mais par chance, se dit-il dans les premiers temps, les pierres et le peu d'ouverture maintenaient une atmosphère fraîche.... mais sèche. Il avait soif. Plus le temps passait, et plus il lui semblait devenir long. Les minutes s'égrenaient lentement, et le soleil semblait ne pas vouloir se coucher. Il avait de plus en plus soif, au point d'en oublier les gargouillis de son ventre. Il avait arrêté depuis longtemps de marcher en long et en large. Il était fatigué, mais son palais desseché lui rappelait sans cesse son envie d'eau. L'eau chantante, l'eau ruisselante, l'eau...

Il regarda dehors, et se rendit compte que la pénombre commençait à succeder au soleil.
L'heure du repas du soir approchait, et il lui tardait de manger le pain rassit reservé aux prisonniers. Il ne savait ni par qui, ni où il était détenu, mais boire et se rassasier lui importait plus qu'autre chose. car malgré sa vie dure en contrées hostiles et sauvages, il avait toujours pu trouver des baies, des racines, un petit cours d'eau et un morceau de vrolach séché dans sa socache...
A présent il gardait son regard fix vers la porte, dans l'espoir que quelqu'un l'ouvre et lui apporte ne serait-ce qu'un verre d'eau.

Il ne sait toujours pas aujourd'hui s'il a rêvé... Il faut dire qu'il était à peine conscient, la faim et la soif le tenaillant. Avait-il rêvé? Tout cela lui semblait pourtant bien réel, pas comme dans ces rêves brouillés qui ne tiennent pas debout.

Il se souvient d'un bruit léger de raclement, un brin d'air qui vient lui rafraîchir le visage puis... Les courbes d'une jeune fille se dessinant dans la pénombre. Des courbes généreuses et parfaites. Mais le plus frappant à cette ombre sortie de nulle part, ce sont les ailes qui en poussent semblable à deux nuages.

Il ressent encore cette impression d'être transporté à travers les airs. Et une mélodie toute douce qui l'endort... Tout doucement... Trop doucement... Durk n'a pas le temps de dire ou de faire quoi que ce soit qu'il se retrouve dans les bras de Morphée.

Et il se demande toujours s'il n'a pas rêvé... Car il n'a jamas entendu parler des Anges...

L'Ange... Oui, pourtant ce n'était pas un ange. Sa mélodie était funèbre, mais délicate et apaisante, et sur ses lèvres flottait un sourire triste.
Et ses ailes ? Elles n'étaient pas tout à fait blanche, à bien s'en rappeler, mais grises, voire noires par endroit...

La seule chose dont il se souvenait parfaitement, c'était d'avoir trouvé à son réveil un morceau de pain et un pichet d'eau, et d'avoir entendu, atténués par les murs de pierre, des bruits de coups et des cris... C'était la voix de l'Ange. Il voulait tant lui venir en aide... Impossible, malheureusement.

Ses pensées altruistes mais tristement inutiles furent vite obscurcies par des besoins purement matériels. Il dévora le pain à pleines dents et faillit boire toute l'eau d'un trait avant de se souvenir qu'il devait se rationner, le nourrir n'étant apparament pas la priorité de ses "hôtes"...

Il resta longtemps enfermé. Peut-être une semaine ou plus. Et il reçu régulièrement de quoi satisfaire sa faim et étancher sa soif, même s'il fut déçu de ne plus revoir "l'Ange".
Chaque nuit, quelqu'un lui apportait à manger, pendant son sommeil. Il tentait à chaque fois de se maintenir éveillé pour saisir une occasion de s'enfuir, ou du moins de savoir qui venait lui apporter cette pitance, mais en vain. Chaque soir, une torpeur le prenanit et il s'endormait de lassitude. Ne rien avoir à faire endormait ces sens, alors qu' avant, dans la forêt, même après une journée épuisante il parvenait à maintenir son esprit en alerte durant la nuit.

Vers le dixième jour, et sans que rien ne laisse à y penser, on ouvrit grand la porte et une silhouette se dessina dans le cadre. Durk ébloui, ne dit rien pendant un instant et ne pensa qu'à se protéger le visage d'une éventuelle attaque. Il entendit alors une voix neutre et avec un léger accent qu'il ne put définir, lui demander de se lever et de le suivre. Il obéit, sans savoir pourquoi, à cette silhouette habillé sobrement et qui portait un masque d'écorce.
Femme ou homme, on ne pouvait le deviner. Ses cheveux étaient coupés courts et tout le temps que Durk le suivit, il ne vit que son dos. La personne s'arrangeait pour ne pas l'avoir en face à face. La silhouette était bien dessinée sous les amples vêtements. La ceinture en lacet de cuir qui retombait sur ses hanches les faisaient apparaître un peu trop larges pour être celles d'un homme mais par encore assez pour une femme. On sentait une rigueur dans sa stature, qui traduisait une mentalité forte et pourtant on devinait une certaine souplesse dans ses articulations, bien que ses gestes soient rigides. Juste assez à vrai dire.

Il se contentait de suivre et d'observer cette personne, sans prêter la moindre attention à ce qui l'entourait. Il marchait à son pas se laissait conduire....